Document public
Titre : | Conclusions relatives au fait que c'est la loi effectivement applicable de l'Etat membre ayant émis un mandat d'arrêt européen qui s'applique pour apprécier la durée maximale de la peine imposée par le droit de l'UE, aux fins de la remise d'une personne recherchée sans contrôle du critère de double incrimination : X c. Belgique |
Titre suivant : | |
Auteurs : | Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), Auteur |
Type de document : | Jurisprudences |
Année de publication : | 26/11/2019 |
Numéro de décision ou d'affaire : | C-717/18 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
[Géographie] Espagne [Géographie] Belgique [Mots-clés] Justice [Mots-clés] Justice pénale [Mots-clés] Respect de la législation et des décisions de justice [Mots-clés] Terrorisme [Mots-clés] Droit des étrangers [Mots-clés] Mesure d'éloignement |
Mots-clés: | Mandat d'arrêt européen |
Résumé : |
Un chanteur de rap a été condamné en Espagne à une peine d'emprisonnement de deux ans pour glorification, dans ses chansons, du terrorisme et humiliation de ceux qui en sont les victimes. Il s'agissait de la peine maximale prévue pour cette infraction par le code pénal espagnol au moment de faits, avant la modification de ce dernier en 2015, à l'issue de laquelle la durée maximale de la peine a été fixée à trois ans. L'intéressé ayant quitté l'Espagne pour la Belgique, les autorités espagnoles ont émis à son encontre un mandat d'arrêt européen (MAE), en vue de l'exécution de la condamnation prononcée pour les infractions dont il a été reconnu coupable. Le MAE indiquait que l'infraction de glorification du terrorisme et d'humiliation de ceux qui en sont les victimes relevait de la catégorie d'actes de " terrorisme ". La décision-cadre relative au MAE contient une liste de 32 infractions, y compris celle de " terrorisme ", qui ne donnent pas lieu au contrôle de la double incrimination, si elles sont punies dans l’État membre de l'émission d'une peine privative de liberté d'un maximum d'au moins trois ans. Le tribunal de première instance belge a refusé d'exécuter le MAE. Ayant des doutes quant à la version applicable de la loi de l’État membre d'émission afin de déterminer si l'exigence d'une durée maximale de peine d'au moins trois ans énoncée dans la décision cadre est respectée, la cour d'appel a saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'une demande de décision préjudicielle.
L'avocat général propose à la CJUE de répondre que, pour l'appréciation du seuil d'une peine d'un maximum d'au moins trois ans afin de supprimer le contrôle de la double incrimination, la décision-cadre se réfère à la loi pénale qui est applicable, dans l’État membre d'émission, à l'infraction ou aux infractions spécifique(s) visée(s) par le MAE. En d'autres termes, il s'agit de la loi de l’État membre d'émission qui est effectivement applicable à l'affaire de la personne recherchée. |
ECLI : | EU:C:2019:1011 |
Thématique Bulletin documentaire PDF : | Justice |
En ligne : | http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=220972&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=4356313 |