Document public
Titre : | Rapport de la Défenseure des enfants adressé à Monsieur Perben, garde des sceaux : Les enfants face aux images et aux messages violents diffusés par les différents supports de communication |
Auteurs : | Défenseur des Enfants (2000-2011), Auteur |
Type de document : | Décisions |
Année de publication : | 12/2002 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
[Documents internes] Textes Défenseur des enfants [Mots-clés] Enfant [Mots-clés] Protection de l'enfance [Mots-clés] Violence [Mots-clés] Adolescent [Mots-clés] Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) [Mots-clés] Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) [Mots-clés] Médias, presse [Mots-clés] Cinéma [Mots-clés] Internet |
Résumé : |
L’évolution de tous les médias depuis une quinzaine d’années a vu l’arrivée en masse – et même leur généralisation – de contenus présentés de façon répétée et intense, dont le climat d’agression, de sexualisation et de domination des personnes ne peut être ignoré. La violence dans les divers médias, qu’il s’agisse de la radio, de la télévision, de la presse écrite, de la vidéo, des jeux vidéos et plus récemment d’Internet, suscite des débats récurrents à propos de ses effets éventuels sur les spectateurs et lecteurs, en particulier les plus jeunes d’entre eux.
L’augmentation indéniable de la violence des jeunes, telle qu’elle est reflétée par les statistiques de la justice et de la police, redonne corps à ce débat et aux interrogations qu’il suscite. Diverses études, menées en particulier par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, démontrent qu’un enfant peut assister à de très nombreuses séquences violentes (crimes ou agressions) par heure de fiction télévisée, et qu’un grand nombre des émissions pour enfants reposent sur des scénarios de violence dans lesquels un enjeu de survie pour le héros, ainsi qu’un affrontement physique, constituent la trame de l’histoire. Quant à la banalisation de l’érotisme, voire de la pornographie, elle est relevée aussi bien dans les films que dans diverses émissions de télévision, dans la publicité et dans la presse écrite, y compris lorsque ces différents supports s’adressent au jeune public. Bien entendu, la violence n’est pas que sexuelle et elle n’utilise pas comme supports exclusifs le cinéma, les vidéos et la télévision. C’est pourquoi, la présente recherche inclut dans son champ d’investigation la violence brute, qui s’ajoute à la violence pornographique, également lorsqu’elle s’exprime par d’autres canaux de diffusion : radio, presse écrite, jeux vidéos et Internet. C’est cet ensemble de médias, en effet, qui diffuse images et messages de violence, que notre société a le devoir de maîtriser et de réguler. La présente étude, dans ses propositions, est exclusivement dirigée par le souci de protection de l’enfance et de l’adolescence inscrit dans les textes de la législation française comme dans les traités de droit international ratifiés par la France. |
Documents numériques (1)
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